Urban Art

JR est un photographe clandestin. Pour lui la rue est une galerie d'art universelle et la ville le terrain d'action de grande ampleur. Il est auteur de nombreuse expositions de rue, qui consistent à coller ses photos sur les murs sous la forme d'affiches grand format. Le nom "JR" correspond à ses initiales. Il a choisi de ne pas révéler son identité. Il apparait toujours masqué lors des ses représentations publiques, à la manière de la plupart des artistes urbain underground qui cultivent l'anonymat et l'emploi du pseudonyme par crainte de répression et pour conserver leur indépendance.

Avis d'Urban art:

Travail très intérressant, ce choix d'exposer ses photographies grand format dans la rue est original, l'art ouvert à tous, pas dans un espace fermé. Ces visages affichés avec l'accent sur les yeux donnent l'impression au spectateur d'être observé. Le choix de ses emplacements renforce le sens de ses photographies.

Site officiel de JR

Zevs est un anonyme français, artiste de rue. Le pseudonyme de Zevs a été choisi en hommage au nom du "RER A ZEUS", qui a faillit l'écraser en 1992 alors qu'il réalisait un graffiti. Il a travaillé avec d'autres noms français de la seconde moitié des années 1990, comme André et Invaders. Il a fait parti des personnalités qui furent les pionniers des Français du Street Art scène. A la fin des années 90, il est devenu connu pour ses dessins poétiques d'ombres à Paris. Bien que ses interventions ont été très populaires, elles ont été discutées en France , si c'était du vandalisme ou de l'art.

Avis d'Urban art:

Comme tout artiste du street art la limite du vandalisme est assez flou. Mais ses ombres sont bien réalisées, elles se fondent dans l'environnement urbain. On a presque l'impression qu'elles appartiennent à l'espace et pas qu'elles ont été rajoutées.

Julian Beever est un artiste britannique connu pour ses oeuvres réalisées à la craie sur des trottoirs en France, Angleterre, Ecosse, Etats-Unis, Canada, Belgique, Allemagne et Australie. Ses oeuvres, lorsqu'on les regarde sous un certain angle, donnent l'illusion d'être en trois dimensions. Des passants peuvent donc très bien passer à côté de ses peintures sans remarquer qu'il faut être placer sous le bon angle pour admirer toute la beauté de son travail.

Avis d'Urban-Art :

Cet artiste vous fait surement penser à Edgar Müller. Il est vrai que ces artistes peuvent être mis en relation par le fait qu'ils ont un but commun créer une peinture à même le sol donnant l'illusion de trois dimension.

Jugez par vous même avec la photo ci-dessus, l'illusion de 3D est parfaitement réussie, son travail est impressionnant. Soulignons que les oeuvres de Julian Beever sont éphémères : en effet, la pluie peut venir à tout moment effacer son travail. Ce qui peut être une contrainte pour l'artiste lorsque la pluie fait son apparition en plein milieu de l'élaboration d'une peinture !

Site officiel de Julian Beever

Ernest-Pignon Ernest plasticien français, appose aux murs urbains des images qui représentent des corps in situ (à l'échelle 1). Repéré en 1972 au Salon de la jeune peinture du Grand Palais il a toujours travaillé les 2 pans du monde artistique,ainsi il crée aussi bien en pleine rue pour des expositions personnelles en galeries que pour des musées prestigieux ( Musée Rimbaud, Musée d'art moderne de Paris, Palais des Beaux art de Pékin...). En parlant de son art il dit : "...au début il y a un lieu, un lieu de vie sur lequel je souhaite travailler. J'essaie d'en comprendre, d'en saisir à la fois tout ce qui s'y voit : l'espace, la lumière, les couleurs... et, dans le même mouvement ce qui ne se voit pas, ne se voit plus : l'histoire, les souvenirs enfouis, la charge symbolique... Dans ce lieu réel saisi ainsi dans sa complexité, je viens inscrire un élément de fiction, une image (le plus souvent d'un corps à l'échelle 1). Cette insertion vise à la fois à faire du lieu un espace plastique et à en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique..." 

Avis d'Urban-art :

Le travail de cet artiste est empreint de nostalgie et d'histoire on ne peut qu'être réceptif à ses images qui allient réflexion personnelle et beauté visuelle. Imaginatif et ouvert d'esprit ses oeuvres choquent  les personnes qui prônent un traditionnalisme d'un autre âge. 

A voir : "Ernest Pignon-Ernest, Parcours" de 1971 à 2009, extraits de films, photos, interviews.Film de Laurence Drummond et Patrick Chaput.

A lire : "Ernest Pignon-Ernest", monographie de 370 pages, 800 reproductions. Préface de Marie-José Mondzain, textes de André Velter, récit de Jean Rouaud. Editions Bärtschi-Salomon, Genève.

Site officiel d' Ernest Pignon Ernest

Appelé troubadour des temps modernes, ou encore "art terrorist", Banksy est un artiste mythique du street art. La rue est son médium de communication pour exprimer son mécontentement, choquer, provoquer le public. Son identité reste toutefois un mystère mais on raconte qu'il s'inspire de Blek le rat pour ses oeuvres. Dans tout les cas il tient à tout prix à garder l'anonymat ce qui ajoute à ses oeuvres engagées et humoristiques une connotation mystérieuse non négligeable. Comparé parfois à Jean Michel Basquiat ou Keith Haring son art est remarquable de par la combinaison de pochoirs et d'écrits. Aujourd'hui encore, avec un public de plus en plus important il fascine et s'assure une longévité dans le street art.

Avis d'Urban-art :

Le travail de cet artiste est fascinant, ces oeuvres provoquantes et revendicatrices ne peuvent que nous toucher. De plus, son anonymat donne une note magique à ses oeuvres puisque l'art visuel n'est associé à aucune "personnalité réel". Ce personnage qui ne recherche aucune reconnaissance, partage ses pensées et son immense talent. 

Site officiel de Banksy

C’est avec cet artiste que l’art de rue va prendre son envol. Cet homme afro-américain se fait connaître par ses graffitis, à la fois humoristiques et énigmatiques sur les murs de Soho qu’il signe sous le pseudonyme SAMO (same old shit). Il peint l’histoire du peuple noir, le jazz et les réalités urbaines et débarque avec fulgurance sur le marché international de l’art. Très vite, il expose ses travaux aux côtés des plus grands de l’époque comme Keith Haring ou Barbara Kruger. Dans les années 80, l’artiste et son art explosent : il collabore avec Andy Warhol. Considéré comme un graffitiste surdoué, il rejoint le Panthéon des peintres célèbres et ses œuvres ont une réelle cote sur le marché de l’art contemporain.

Avis d'Urban art:

Parti de rien, utilisant la rue et son culot, Jean- Michel Basquiat a réussi à rencontrer de grandes personnalités et à se faire remarquer malgré une vie compliquée. Dommage qu'une fois connu, il se soit laissé embarqué par le marché artistique et s'est détourné de l'art urbain même si il a continué de travailler avec des matériaux originaux, des panneaux multiples.

A voir le film "Basquiat" de Julian Schnabel (1996), qui retrace sa vie, son oeuvre.

Site officiel de Jean Michel Basquiat

Pionnier de la technique du pochoir. Il graffe à la bombe aérosole directement sur les murs, ce qui lui vaut une forte amende pour "dégradation de bien appartenant à autrui". Depuis, il exerce son art sur des affiches qu'il nomme "poster arts", qu'il colle ensuite sur les murs. S'inspirant de l'actualité, il représente surtout des personnages célèbres ou non en taille réel.

Avis d'urban art:

Ce qui est intéressant avec cet Blek le rat c'est qu'il réagit face à l'actualité: l’enlèvement de Florence Aubenas en Irak, la vie des SDF, un portrait de Joseph Beuys. Sa revendication politique l'a amené vers l'art de la rue. Ces graffs ne sont pas collés au hasard, ils interpellent les gens qui passe devant, ils donnent à réfléchir sur le monde qui nous entoure.

Article de Lémi d'Article XI

Site officiel de Blek le rat

Blu utilise une expression artistique moderne puisqu’il combine l’art pictural dans un univers urbain auquel il ajoute une pseudo vie grâce a une animation vidéo reposant sur l’illusion optique, nouveau concept que l’on nomme le Morphing.

Avis d' Urban-Art :

L'artiste s'impose au spectateur et ne laisse pas indifférent. Nous trouvons ces productions  dérangeantes  du fait des images inhumaines décomposées et désarticulées. On peut lui reconnaitre tout de même un concept original bien réalisé. 

Site officiel de Blu

Artiste canadien qui utilise la technique du pochoir pour contester "la culture de l'automobile". Il utilise la rue comme lieu d'expression en exploitant la signalisation routière et d'autres éléments du paysage de la ville de Montréal. En 2004, ses activités nocturnes mènent a son arrestation. Depuis, il reçoit plusieurs commandes et poursuit son oeuvre.

Avis d' Urban-Art :

Son travail est intéressant car il détourne des éléments communs de l'espace urbain afin de leur donner un nouveau sens. Cependant ses interventions ont une limite dans la mesure où cela peut perturber l'utilisateur et inciter la population à faire de même. Malgré tout ses dessins ne se cantonnent pas au simple graffiti mais suscite la réflexion. 

Site officiel de Roadsworth

Keith Haring est un artiste américain mais également une figure majeure des années 80. Ses premiers pas se font dans le métro où il dessine à la craie blanche sur des panneaux publicitaires. Il se fait connaître en 1980 au Club 57 ou il propose une énorme installation en recouvrant le club de plastique noir et en le tagguant au marqueur or et argent. Il se fait repérer par Andy Warhol.

Avis d'Urban-Art :

Cet artiste est parti de l'espace urbain, plus particulièrement des bouches de métro pour s'exprimer. Une fois connu son travail est sorti du contexte urbain pour tomber dans le commercial, avec un changement de support : ses créations se retrouvent sur des objets quotidiens (tasses, chaises...). Au final il s'est éloigné de son but premier : utiliser les lieux publics comme espaces d'expression personnelle. Toutefois, l'ensemble de ses oeuvres contiennent un message particulier par l'utilisation de figures récurrentes telles que le chien, le bébé, le serpent...

Site officiel de Keith Haring